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Workshop en ligne « Confiance et Entreprise Libérée » : comment repenser le cadrage organisationnel des comportements et des interactions ?
Animé par Laurent Karsenty, avec les interventions d'Anne-Claire Chêne, de Brigitte Nivet et le témoignage d’Isaac Getz
Jamais les entreprises n’ont autant eu besoin de s’adapter et d’évoluer en continu que depuis ces 10 ou 20 dernières années. Ce besoin les engage à repenser leurs modes d’organisation et de management pour trouver comment réduire les rigidités organisationnelles, les lourdeurs bureaucratiques et les résistances individuelles et collectives qui entravent le changement. Ceci explique, en partie au moins, l’enthousiasme suscité aujourd’hui par le courant des entreprises libérées qui promet une plus grande agilité des organisations grâce à une forte cohésion sociale autour d’une vision et de valeurs, une responsabilisation accrue des équipes opérationnelles et une meilleure prise en compte de la parole et des initiatives de chacun.
Si la Chaire Confiance et Management se devait d’étudier ce courant et ses implications, c’est parce qu’il érige la confiance en principe. Appliquer un principe de confiance à la définition ou la transformation d’une organisation conduit à repenser, de façon plus ou moins radicale, le cadrage organisationnel des comportements et des interactions. C’est ainsi que, généralement, les dirigeants qui s’engagent dans cette voie décident de redéfinir la structuration des rôles et responsabilités dans leur entreprise ainsi que tous les processus de « command and control » pour que se développent la responsabilité et l’autonomie à tous les niveaux. Toutefois, le courant des entreprises libérées n’impose pas de modèle organisationnel auquel il faudrait aboutir : il compte essentiellement sur l’intelligence collective pour qu’émerge, dans chaque entreprise, l’organisation qui conviendra le mieux à son histoire, son environnement, son activité et son personnel.
La question qui se pose est de savoir si la confiance accordée de prime abord suffit pour que l’intelligence collective se développe, réponde aux besoins de fonctionnement d’une entreprise dans son ensemble et soit source de performance et de bien-être de manière durable. La question est aussi de savoir si l’entreprise libérée suscite confiance chez les collaborateurs.
Pour réfléchir à ces questions, le workshop donnera l’occasion de confronter deux cas d’entreprise. Le premier porte sur une PME de conseil et services informatiques (env. 200 salariés) dont les dirigeants ont voulu faire table-rase de l’organisation existante sans la remplacer par un autre cadre organisationnel défini. L’autre cas porte sur une PME issue du secteur du e-commerce (env. 50 salariés) qui, dans sa volonté de transformer son organisation, a créé une nouvelle forme de structuration des rapports sociaux s’appuyant sur l’animation de différentes commissions multipartites et la mise en place de processus de décision démocratiques.
Intervenants :
Anne-Claire Chêne, docteure en Sciences de Gestion de l’Université Paris Est. Elle a soutenu en 2020 sa thèse sur la dynamique de la confiance entre individus et organisation dans une « entreprise libérée ». Plus largement, ses recherches opérationnelles et académiques portent sur les enjeux des innovations organisationnelles et managériales et des moyens pour les individus et les organisations d’agir dans un contexte d’incertitude et de complexité.
Isaac Getz, conférencier et professeur à l'ESCP Business School, notamment auteur de "Liberté & cie : Quand la liberté des salariés fait le succès des entreprises", dans la collection Champs Essais chez Flammarion
Laurent Karsenty, Docteur en ergonomie, habilité à diriger des recherches, chercheur associé au Centre de Recherche sur le Travail et le Développement du CNAM, consultant au sein du cabinet Ergomanagement, et coordinateur de l’ouvrage « Libérer l’entreprise, ça marche ? » paru chez Octarès en 2019
Brigitte Nivet, est enseignante chercheuse en sciences de gestion au Groupe ESC Clermont et rattachée au Laboratoire clermontois CleRMa. Ses aires de recherche concernent la GRH et l’intervention en GRH dans les PME, le management responsable et les innovations sociale et managériale en entreprises. Elle dirige le Centre Associé Régional du Céreq. Elle est co-fondatrice du programme de recherche P.E.O.P.L.E. (Programme d’Etudes sur les Organisations Post-managériales et la Libération des Entreprises) et dirige un Mastère Spécialisé en GRH & Innovation Managériale.